dimanche 20 mai 2007

Un âge vu, un âge vient et la France tiendra toujours

Un Gouvernement de quinze ministres, quatre secrétaires d’État et un haut commissaire :

Alain Juppé

Jean-Louis Borloo

Michèle Alliot-Marie

Bernard Kouchner

Brice Hortefeux

Rachida Dati

Xavier Bertrand

Xavier Darcos

Valérie Pécresse

Hervé Morin

Roselyne Bachelot-Narquin

Christine Boutin

Christine Lagarde

Christine Albanel

Eric Woerth

Roger Karoutchi

Eric Besson

Dominique Bussereau

Jean-Pierre Jouyet

Martin Hirsch

.

NB : les liens plus hauts, en disent des choses, notamment sur le niveau d'étude et l'expérience professionnelle de nos Ministres. Cliquez dessus, mais, attention pas si fort !


Décidément, la vérité peut attendre car elle sait le faire. C'est pourquoi, me semble-t-il, Victor Hugo pouvait se demander avec raison :

" Oh ! Demain, c'est la grande chose !
De quoi demain sera-t-il fait ? "

etc.

Il aurait dit


...du 06 au 20 mai 2007 !

La rupture me répète-t-on, encore et encore. Mais, de quelle rupture doit-t-on parler aujourd'hui ? D’une rupture le temps d’une victoire électorale, ou à terme ? Peut-être les deux, mais sans pourtant y croire ! Du Fouquet's au yacht, symboles d'opulence infligés à la République, la rupture fut-elle rapide et brutale ? Le rêve ! Des actes, tel que voilà chose promise, chose faite, la création définitive du ministère de l’immigration, mais qu'allons-nous devenir ? Oh non, que deviendrez-vous mes très chers compatriotes ? Et ces ministres socialistes, seront-il là pour appliquer, forcément, une politique de droite ? Comment vont-il faire ? On se croirait dans l’un et l’autre, et comme par un coup de bâton magique, dans deux camps équivaux, ni Droite, ni Gauche. Le rêve ! Encore du Noël, à suivre….

Dar, sinon, dejar el tiempo al tiempo. Car "Pour l'essentiel de l'homme est ce qu'il cache", disait André Malraux avec raison

Le Storytelling, c'est quoi ?

Le Storytelling ou l’art ancien des conteurs dans le management :

Un exemple parmi d'autre, Nicolas Sarkozy, Paris, Porte de Versailles, le 14 janvier 2007 :

« Je veux rendre hommage à Achille Peretti […], à E. Balladur […], à J. Chirac. Ils m’ont enseigné, à moi petit Français au sang mêlé, l’amour de la France et la fierté d’être français. Cet amour n’a jamais faibli et cette fierté ne m’a jamais quitté. Longtemps ce sont des choses que j’ai tues. Longtemps ce sont des sentiments que j’ai gardés pour moi, comme un trésor caché au fond de mon cœur que je n’éprouvais le besoin de partager avec personne. Je pensais que la politique n’avait rien à voir avec mes émotions personnelles. J’imaginais qu’un homme fort se devait de dissimuler ses émotions. J’ai depuis compris qu’est fort celui qui apparaît dans sa vérité. J’ai compris que l’humanité est une force, pas une faiblesse. J’ai changé […]. Cette part d’humanité, je l’ai enfouie en moi parce que j’ai longtemps pensé que pour être fort il ne fallait pas montrer ses faiblesses. Aujourd’hui j’ai compris que ce sont les faiblesses, les peines, les échecs qui rendent plus fort. Qu’ils sont les compagnons de celui qui veut aller loin. J’ai changé […] »
Comment définir alors le Storytelling, sinon en quoi consiste-il ?

C'est qu'en clair, il s'agit d'une méthode qui est à la fois un état d’esprit et une attitude, et qui concerne, à l'image de ce qui se passe aujourd'hui dans le monde de la politique, à doper les relations humaines par une forte valeur ajoutée intellectuelle. C'est là en fait, un étonnant vecteur de création et de diffusion du sens, de compréhension et d'approche de ce qui est complexe. Bien évidement, la clé passe par le langage, mais ce n'est pas tout puisqu’il faut se fabriquer, bien avant, des histoires à raconter aux gens, à la masse.

Les méthodes du Storytelling quant à elles sont assez variées. Les plus connues se rapportent au mythe, à la fable, à l’archétype, au conte, ou encore à la métaphore comme il est le cas de la rupture élucidé dans le discours N. Sarkozy plus haut. C'est qu'en fait, il est à distinguer dans l’approche du Storytelling entre plusieurs types d’histoires. Mais dès le départ, on commence par une évaluation des valeurs courantes de la culture et de l'organisation au sein de la société étudiée - de même que dans une entreprise - et on fini par déterminer le plus tôt possible le vecteur adéquat qui sera le levier nécessaire pour faire évoluer ladite culture, c'est-à-dire dans le sens recommandé, prescrit et voulu comme tel.

Toute histoire racontée doit aboutir à une évolution rapide des idées et notamment à des représentations mentales qui seront les repères partagés, facilitant au final, et la communication, et la mobilisation large, là où l’on croyait avoir détecté plus d’un blocage.

Bref, le roman de la campagne est bel et bien terminé. Mais prêtons attention à ce qu'on peut toujours nous raconter comme histoires, à nous faire croire bien des choses et oublier volontairement ou inconsciemment bien d'autres choses plus graves.

NB : Je ne suis pas un spécialiste du langage, et moins encore de communication, mais si une remarque s’impose, alors vous n’hésitez pas. Il serait captivant de revenir sur un tel sujet. Mais je pense que j’y reviendrai. Quand ? Je ne le sais pas. Peut-être le temps d'un autre je ne suis plus le même, mais tenez bon !

Salut !

A.N

Désarroi et désenchantement de l’Amérique


Désarroi et désenchantement de l’Amérique
Archives Le Monde Diplomatique.

En période électorale, les techniques de communication – ou de manipulation – permettent de théâtraliser des différences anecdotiques, parfois pour mieux occulter des convergences appréciables. Or « raconter une histoire » est précisément devenu une pratique du management américain, qui y voit le moyen de retenir l’attention de publics fragmentés que les « détails » ennuieraient (lire « Une machine à fabriquer des histoires »). Des détails comme, par exemple, la reconstitution de castes héréditaires aux Etats-Unis (lire « Rituel démocratique et société de castes »). Ou ce terreau des prisons américaines qui a produit les tortionnaires d’Abou Ghraib (lire « D’où viennent les tortionnaires d’Abou Ghraib ? »). Sans oublier la façon dont General Electric, l’une des plus grandes entreprises du pays, s’est métamorphosée (lire « Comment General Electric a réinventé le capitalisme américain »).
A.N