lundi 18 juin 2007

Juste un mot ! Voir Ibid.

«J'ai demandé à François Hollande de quitter le domicile, de vivre son histoire sentimentale de son côté, désormais étalée dans les livres et les journaux, et je lui ai souhaité d'être heureux», dixit aujourd'hui Ségolène ROYAL. Et bien tant mieux puisque c'est ainsi, on aura besoin d'une princesse toute neuve.

Merci Ségolène pour ce que vous avez fait pendant le deuxième tour des législatives, les résultats sont là, loin d'être si mal. Merci pour votre appui à la candidate de Bordeaux. Merci, merci ! C'est ce qu'on appelle l'effet ROYAL ! Bravo Madame.

mercredi 13 juin 2007

La tonalité ROYAL que j'adore


Désolé, faute de quoi ? de temps... ma thèse... et ma vie. De retour dès que possible. Mais d'ici là, c'est Elle, ma voix et voie royale. Convaincu, j'embrasse le monde entier. Salut !

samedi 2 juin 2007

G.Bécaud. L'important c'est la rose...

Oui!!! Boffff!!! Ou carrément non!!!. Comme chaque week end sur ce Blog, voici donc la musique sur laquelle j’ai kifé ! Kifer ai-je dis ! Oui, oui, oui, je sais ce n’est pas du bon Français.

Mais si je dis :

«La haute politique, me dit-on, n’est que le bon sens appliqué aux grandes choses»

Voilà donc du bon Français dans un style si simple et qui ne manque pas de contenu. Mais j'aimerais bien qu'on me dise, quand est-il du
« bon sens », et lesquelles de ces « grandes choses » dont on peut me parler aujourd'hui. Ah oui ça va de soi, la TVA sociale par exemple ! Ou encore l'impôt sur la mauvaise fortune !

Bon ben d'accord etc, etc !

Moi je me dis, el mejor pan és el de casa..., qu'à l'avenir, c'est le passé en préparation..., et qu'un jour ou l'autre on se retrouvera.

L'important c'est la rose-G.Bécaud
envoyé par livesteam

Gilbert BECAUD : L'important, c'est la rose ...

Toi qui marches dans le vent
Seul dans la trop grande ville
Avec le cafard tranquille du passant
Toi qu'elle a laissé tomber
Pour courir vers d'autres lunes
Pour courir d'autres fortunes
L'important...

L'important c'est la rose
L'important c'est la rose
L'important c'est la rose
Crois-moi

Toi qui cherches quelque argent
Pour te boucler la semaine
Dans la ville tu promènes ton ballant
Cascadeur, soleil couchant
Tu passes devant les banques
Si tu n'es que saltimbanque
L'important...

L'important c'est la rose
L'important c'est la rose
L'important c'est la rose
Crois-moi

Toi, petit, que tes parents
Ont laissé seul sur la terre
Petit oiseau sans lumière, sans printemps
Dans ta veste de drap blanc
Il fait froid comme en Bohème
T'as le cœur comme en carême
Et pourtant...

L'important c'est la rose
L'important c'est la rose
L'important c'est la rose
Crois-moi

Toi pour qui, donnant-donnant
J'ai chanté ces quelques lignes
Comme pour te faire un signe en passant
Dis à ton tour maintenant
Que la vie n'a d'importance
Que par une fleur qui danse
Sur le temps...

L'important c'est la rose
L'important c'est la rose
L'important c'est la rose
Crois-moi

Ségolène Royal - Désirs d'avenir


Ségolène Royal - Désirs d'avenir/Cliquez sur ce lien.

vendredi 1 juin 2007

Divertissement !

Dis ! Raconte moi une histoire d’horreur.
Euh ! Qui d'autre l'aurait voulu ! Ça sera alors une histoire de rebondissement dans le Mois moins 59. Une histoire qui ne laisse pas présager l'avenir, ni la fin, longue et pénible, mais une histoire qui, ne demande plus, ensuite, que d’attendre.... In situ. Une histoire d'horreur au risque de se rompre les os ? Une histoire qui se déroule dans un univers plat et sur sa ligne de collines. C'est ici que devra se perdre la grande armée de Napoléon, et avec elle les rêves d'une conquête trop aisée. Que ça sera fait alors. Tout le monde n'idolâtre pas Napoléon. Que n’a-t-il disparu dans les marais avec ses grandes idées ! Non me dit-on ! Décidément, toute histoire d'horreur est humaine...
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le jeu ci-dessous est un vrai jeu, loin d'être d'horreur ;-). Le but du jeu est de créer une situation qui rend la prise du roi adverse imparable. Bon jeu et défiez-vous du "roi des échecs"...
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lundi 28 mai 2007

J. Lang et l'immigration

En clair, on n’a pas essayé de dire mieux lors de la campagne présidentielle 2007 ! Et en peu de mots, comme si un tabou... La Droite d'en face et son impact idéologique... L'électorat... La peur en effet et autres imprécis très certainement à contre cœur.... Ou, le sujet qui fâche dans une Gauche complexée !

Voilà un sujet à étaler. Pour quand ? Je ne le sais pas :-)

Eva Joly

"L'ancienne juge d'instruction Eva Joly souhaite que la justice française ouvre une enquête dans l'affaire d'un compte qui aurait été ouvert au nom de l'ex-président Jacques Chirac à la Tokyo Sowa Bank en 1992, a-t-elle déclaré dans une interview publiée, vendredi 25 mai, dans le quotidien 20 minutes".

Cf. LEMONDE.FR du 25.05.07 | 13h58 • Mis à jour le 25.05.07 | 14h46


« J'attends que la justice ouvre une enquête sur le compte japonais »
Dans votre livre, vous parlez des « invulnérables », ces intouchables des affaires. Jacques Chirac sera-t-il selon vous un invulnérable ?
Si les institutions judiciaires françaises fonctionnent normalement , Jacques Chirac sera entendu sur les affaires non prescrites le concernant – les HLM de la Ville de Paris et les emplois fictifs du RPR – mais aussi sur son compte allégué au Japon. J’attends que le parquet de Paris ouvre une enquête sur cette affaire au vu du rapport de la DGSE et des derniers éléments recueillis par les juges d’Huy et Pons. Une démocratie digne de ce nom ne peut vivre avec cette suspicion non vérifiée.

L’ancien Président doit donc comparaître devant la justice ?
Il serait indécent de se soustraire à la justice par des méthodes d’étouffement . En 2003, Pierre Falcone [mis en examen dans l’affaire de vente d’armes « Angolagate »] a échappé à la justice en étant nommé ambassadeur à l’Unesco. Il serait indigne pour la France de chercher à l’avenir de telles solutions « à la chilienne » ou berlusconiennes. Le regard de la communauté internationale est tourné vers l a France.

Vous luttez contre la corruption pour le gouvernement norvégien. Un thème absent de la présidentielle française...
Des sujets très importants, comme la justice, l’Afrique, ou le codéveloppement n’ ont pas été abordés. N. Sarkozy a dit qu’il allait s’en occuper. J’espère qu’il tiendra parole et démantèlera par exemple les réseaux français en Afrique, ou ne permettra plus à des entreprises françaises d’avoir des comptes bancaires dans des paradis fiscaux.

Le chef de l’Etat en vacances sur le yacht d’un industriel, comme cela a été le cas pour N. Sarkozy, est-ce imaginable en Norvège ?
Non, les Scandinaves comme les Anglo-Saxons sont très respectueux de la séparation des pouvoirs et ne veulent pas donner prise au mélange d’intérêts industriels et politiques. Mais l’histoire du yacht est moins perturbante que le fait que le 8 mai, N. Sarkozy dîne avec Martin Bouygues, et que le 22 mai, son directeur adjoint de campagne Laurent Solly est nommé à la direction générale de TF1. M. Solly est sans doute un homme remarquable, mais cette nomination pêche contre l’idée des médias français indépendants du politique.

Les politiques français adorent pourtant citer le modèle scandinave...
Oui, j’ai remarqué. Mais ce modèle n’est rien d’autre qu’une démocratie qui fonctionne avec une justice et une presse indépendantes. En France, je crois que sur ces points, il faut être vigilant.

En 2003, vous déclariez : «Il ne fait pas bon être juge en France.» Et en 2007 ?
Je crois que ça s’est aggravé. La prise en main de la justice est vigoureuse, et le couvercle mis sur les affaires, très étanche. On ose par exemple nommer sans vergogne des proches du pouvoir à la tête de l’institution judiciaire, comme Laurent Le Mesle, ancien conseiller justice de Jacques Chirac, devenu procureur général de Paris. De telles pratiques ne semblent pas choquer l’opinion publique... Elle ne comprend pas bien les enjeux qui sont derrière. Malheureusement, en France, la population ne croit plus vraiment à une justice indépendante.

Si en 2002 vous étiez restée magistrate en France, que seriez-vous devenue ?
Je serais sans doute en train de m’occuper des contraventions dans une cour d’appel.

Etes-vous frustrée de votre bilan en France ?
Non, j’ai l’impression que l’affaire Elf a changé les choses en France, et que l’impunité a reculé... un peu.

Schibsted, copropriétaire de 20 Minutes.

jeudi 24 mai 2007

Poétique héritage 69


ABBA - Dancing Queen
envoyé par djoik

You can dance, you can jive, having the time of your life
See that girl, watch that scene, dig in the Dancing Queen
Friday night and the lights are low
Looking out for the place to go
Where they play the right music, getting in the swing
You come in to look for a King
Anybody could be that guy
Night is young and the music's high
With a bit of rock music, everything is fine
You're in the mood for a dance
And when you get the chance...

You are the Dancing Queen, young and sweet, only seventeen
Dancing Queen, feel the beat from the tambourine
You can dance, you can jive, having the time of your life
See that girl, watch that scene, dig in the Dancing Queen

You're a teaser, you turn 'em on
Leave them burning and then you're gone
Looking out for another, anyone will do
You're in the mood for a dance
And when you get the chance...

You are the Dancing Queen, young and sweet, only seventeen
Dancing Queen, feel the beat from the tambourine
You can dance, you can jive, having the time of your life
See that girl, watch that scene, dig in the Dancing Queen

lundi 21 mai 2007

Motivés, pleins d'espoirs et d'énergie

Législatives d'abord

Car c'est à partir d'aujourd'hui, le lundi 21 mai 2007, ce sont 7 750 candidats en lice, qui seront en campagne officielle pour la conquête des 577 sièges de député.

Car la première loi de la démocratie doit être, que tout pouvoir doit avoir son contre-pouvoir.

Car le combat des élections législatives doit être gagné par la Gauche.

Car les 17 millions de voix qui se sont portées sur Ségolène Royal au second tour des élections présidentielles méritent qu’on les entende pendant les 5 années à venir, au travers de leurs représentants.

Car nous ne pourrons pas laisser dans les mains de la Droite et du système UMP tous les pouvoirs (la Présidence de la République, le sénat, le conseil...).

Car le Parlement est le véritable représentant du peuple.


Soyons motivés, pleins d'espoirs et d'énergie.

(.... municipales ensuite).

dimanche 20 mai 2007

Un âge vu, un âge vient et la France tiendra toujours

Un Gouvernement de quinze ministres, quatre secrétaires d’État et un haut commissaire :

Alain Juppé

Jean-Louis Borloo

Michèle Alliot-Marie

Bernard Kouchner

Brice Hortefeux

Rachida Dati

Xavier Bertrand

Xavier Darcos

Valérie Pécresse

Hervé Morin

Roselyne Bachelot-Narquin

Christine Boutin

Christine Lagarde

Christine Albanel

Eric Woerth

Roger Karoutchi

Eric Besson

Dominique Bussereau

Jean-Pierre Jouyet

Martin Hirsch

.

NB : les liens plus hauts, en disent des choses, notamment sur le niveau d'étude et l'expérience professionnelle de nos Ministres. Cliquez dessus, mais, attention pas si fort !


Décidément, la vérité peut attendre car elle sait le faire. C'est pourquoi, me semble-t-il, Victor Hugo pouvait se demander avec raison :

" Oh ! Demain, c'est la grande chose !
De quoi demain sera-t-il fait ? "

etc.

Il aurait dit


...du 06 au 20 mai 2007 !

La rupture me répète-t-on, encore et encore. Mais, de quelle rupture doit-t-on parler aujourd'hui ? D’une rupture le temps d’une victoire électorale, ou à terme ? Peut-être les deux, mais sans pourtant y croire ! Du Fouquet's au yacht, symboles d'opulence infligés à la République, la rupture fut-elle rapide et brutale ? Le rêve ! Des actes, tel que voilà chose promise, chose faite, la création définitive du ministère de l’immigration, mais qu'allons-nous devenir ? Oh non, que deviendrez-vous mes très chers compatriotes ? Et ces ministres socialistes, seront-il là pour appliquer, forcément, une politique de droite ? Comment vont-il faire ? On se croirait dans l’un et l’autre, et comme par un coup de bâton magique, dans deux camps équivaux, ni Droite, ni Gauche. Le rêve ! Encore du Noël, à suivre….

Dar, sinon, dejar el tiempo al tiempo. Car "Pour l'essentiel de l'homme est ce qu'il cache", disait André Malraux avec raison

Le Storytelling, c'est quoi ?

Le Storytelling ou l’art ancien des conteurs dans le management :

Un exemple parmi d'autre, Nicolas Sarkozy, Paris, Porte de Versailles, le 14 janvier 2007 :

« Je veux rendre hommage à Achille Peretti […], à E. Balladur […], à J. Chirac. Ils m’ont enseigné, à moi petit Français au sang mêlé, l’amour de la France et la fierté d’être français. Cet amour n’a jamais faibli et cette fierté ne m’a jamais quitté. Longtemps ce sont des choses que j’ai tues. Longtemps ce sont des sentiments que j’ai gardés pour moi, comme un trésor caché au fond de mon cœur que je n’éprouvais le besoin de partager avec personne. Je pensais que la politique n’avait rien à voir avec mes émotions personnelles. J’imaginais qu’un homme fort se devait de dissimuler ses émotions. J’ai depuis compris qu’est fort celui qui apparaît dans sa vérité. J’ai compris que l’humanité est une force, pas une faiblesse. J’ai changé […]. Cette part d’humanité, je l’ai enfouie en moi parce que j’ai longtemps pensé que pour être fort il ne fallait pas montrer ses faiblesses. Aujourd’hui j’ai compris que ce sont les faiblesses, les peines, les échecs qui rendent plus fort. Qu’ils sont les compagnons de celui qui veut aller loin. J’ai changé […] »
Comment définir alors le Storytelling, sinon en quoi consiste-il ?

C'est qu'en clair, il s'agit d'une méthode qui est à la fois un état d’esprit et une attitude, et qui concerne, à l'image de ce qui se passe aujourd'hui dans le monde de la politique, à doper les relations humaines par une forte valeur ajoutée intellectuelle. C'est là en fait, un étonnant vecteur de création et de diffusion du sens, de compréhension et d'approche de ce qui est complexe. Bien évidement, la clé passe par le langage, mais ce n'est pas tout puisqu’il faut se fabriquer, bien avant, des histoires à raconter aux gens, à la masse.

Les méthodes du Storytelling quant à elles sont assez variées. Les plus connues se rapportent au mythe, à la fable, à l’archétype, au conte, ou encore à la métaphore comme il est le cas de la rupture élucidé dans le discours N. Sarkozy plus haut. C'est qu'en fait, il est à distinguer dans l’approche du Storytelling entre plusieurs types d’histoires. Mais dès le départ, on commence par une évaluation des valeurs courantes de la culture et de l'organisation au sein de la société étudiée - de même que dans une entreprise - et on fini par déterminer le plus tôt possible le vecteur adéquat qui sera le levier nécessaire pour faire évoluer ladite culture, c'est-à-dire dans le sens recommandé, prescrit et voulu comme tel.

Toute histoire racontée doit aboutir à une évolution rapide des idées et notamment à des représentations mentales qui seront les repères partagés, facilitant au final, et la communication, et la mobilisation large, là où l’on croyait avoir détecté plus d’un blocage.

Bref, le roman de la campagne est bel et bien terminé. Mais prêtons attention à ce qu'on peut toujours nous raconter comme histoires, à nous faire croire bien des choses et oublier volontairement ou inconsciemment bien d'autres choses plus graves.

NB : Je ne suis pas un spécialiste du langage, et moins encore de communication, mais si une remarque s’impose, alors vous n’hésitez pas. Il serait captivant de revenir sur un tel sujet. Mais je pense que j’y reviendrai. Quand ? Je ne le sais pas. Peut-être le temps d'un autre je ne suis plus le même, mais tenez bon !

Salut !

A.N

Désarroi et désenchantement de l’Amérique


Désarroi et désenchantement de l’Amérique
Archives Le Monde Diplomatique.

En période électorale, les techniques de communication – ou de manipulation – permettent de théâtraliser des différences anecdotiques, parfois pour mieux occulter des convergences appréciables. Or « raconter une histoire » est précisément devenu une pratique du management américain, qui y voit le moyen de retenir l’attention de publics fragmentés que les « détails » ennuieraient (lire « Une machine à fabriquer des histoires »). Des détails comme, par exemple, la reconstitution de castes héréditaires aux Etats-Unis (lire « Rituel démocratique et société de castes »). Ou ce terreau des prisons américaines qui a produit les tortionnaires d’Abou Ghraib (lire « D’où viennent les tortionnaires d’Abou Ghraib ? »). Sans oublier la façon dont General Electric, l’une des plus grandes entreprises du pays, s’est métamorphosée (lire « Comment General Electric a réinventé le capitalisme américain »).
A.N

samedi 19 mai 2007

Petit conte de Noël

Petit conte de Noël
(Archives du Monde Diplomatique, novembre 2006)

« Voici un pays [les États-Unis] qui connaît le plein-emploi depuis près de quinze ans, un pays où la croissance économique est chaque année supérieure à la nôtre d’un point ou d’un point et demi, un pays où la démocratie combine harmonieusement l’alternance et la stabilité politique. Enfin, un pays qui, en matière d’intégration, montre l’exemple : la moitié des Prix Nobel y sont d’origine étrangère. (...) C’est une démocratie qui fonctionne. La limitation des mandats permet, là encore, de la fluidité ainsi qu’un renouvellement de la classe politique que l’on aimerait retrouver dans la vie politique française. Le Congrès, devant lequel le président rend des comptes tous les ans, y dispose d’un vrai pouvoir de contrôle et d’enquête. Il y a à peine quinze ministres pour un pays de trois cents millions d’habitants, et les ministères ne changent pas d’intitulé à chaque alternance. (...) J’aime l’énergie et la fluidité de l’Amérique. Ce sentiment que tout est possible. Cette impression – peut-être artificielle – que des sagas sont possibles, qu’on peut partir du bas de l’échelle et monter très haut, ou bien le contraire. » !!!!

Cf. M. Nicolas Sarkozy, ministre français de l’intérieur, in Le Monde, 10-11 septembre 2006. (au-delà de 15 jours, l'accès aux informations multimédias est réservé aux abonnés)

La phrase du jour


"Le rêve est un facteur de légitimité"
Jean Raspail. Écrivain, journaliste

mardi 15 mai 2007

Lettre à J-M Colombani et compagnie

Très chers Jean-Marie Colombani et compagnie

En ouvrant aujourd'hui la page de votre journal, Le Monde.fr, je dois avouer que je suis resté étonné devant le choix d'un tel titre, lequel me dit avec toute clarté :

« Nicolas Sarkozy inquiète les médias »

Ah bon ! Mais c’est le scoop, ai-je cru ! Je ne comprenais pas Mr Colombani et compagnie. Serait-ce retour au bon journalisme auquel vous avez manqué ces derniers temps ? Comme si, il était insignifiant pour un grand Journal de continuer à donner un honteux exemple quand il fait vœu d'être en exemple. Ou comme si la campagne présidentielle accomplie, le grand Journal que vous êtes se ressaisit pour le grand plaisir du plus grand nombre de lecteurs, découragés en partie parce qu'écoeurés, voire perdus parce que détournés par d’autres journaux ! Ou encore comme si, la mission menée à son terme, il n'était pas nécessaire de continuer dans la manipulation de l’opinion publique. Je ne comprenais pas Mr Colombani et compagnie.

Décidément, il y avait de quoi halluciner. Mais, droit par vibrations, à peine le temps de me remettre de mes émotions, il m'aura été regrettable de louper la fâcheuse coquille omniprésente dans votre grand Journal. Quand même !

Ce qui m’a frappé en fait, c'est ce verbe « inquiéter » dont vous usez, Mr Jean-Marie Colombani et compagnie. Pourquoi n'utilise-t-on pas un verbe comme dénoncer, ou encore censurer ? De telle manière que les cons comme nous, prennent conscience devant la gravité de ce que peut représenter dans leurs petites têtes un titre comme : Les médias dénoncent l’ingérence dans leur liberté d’expression. Vous me diriez non, mais…. bof, en plus c’est long. Je vous propose alors un autre titre : Les médias dénoncent la censure. Ah bon ! c'est du pareil au même ! Alors ça sera celui de : La censure pèse sur le moral des médias. Ou encore sans trop s’engager : Les médias et la censure. Euh ! Quoi ? ça fait tire d’un livre ? Décidément, il n'y a pas moyen de vous persuader ! Pourquoi pas ?

Croyez-moi Mr Jean-Marie Colombani et compagnie, je n’ai pas dis que votre article manque d’intérêt. Mais le tout est dans la façon dont vous le présentez. Vous parler d’inquiéter et donc d’inquiétude, ce qui revient à dire que les médias viennent juste de prendre conscience et non pas déjà remplis de nervosité, d'anxiété et d'angoisse (cf., Paris Match. Débat Bayrou. Boat people. Livre Azouz Begag).

Le journaliste peut tout dire, sous-entendre, dévoiler, dénoncer, mais celui-ci peut aussi bien déformer, dissimuler, étouffer, mettre en valeur, ou encore mal titrer ou illustrer. Je ne peux égrener ici le nombre d'articles mal titrés, de photos ratées, et illusions irrespectueuses, malveillantes, et franchement tendancieuses, dispersées ça et là dans le journal Le Monde le long de la campagne présidentiel, sur Madame Royal comme sur François Bayrou. Ah ! On supposerait déjà comprendre la raison de ma colère. Mais ce coup de gueule n’est pas pour me faire plaisir. La réalité est que, contrairement à d'autres journaux pro-Sarkozy, le soutien du journal Le Monde, et ce n’est pas le moins connu d'ailleurs, n'est pas déclaré, il est caché aux yeux de ses lecteurs sous un vernis de capital de respectabilité historique, “neutralité“ et “indépendance“, épuisés à mon avis depuis pas mal de temps. La dérive du journal le Monde, justement, est apparue au clair avec l'affaire Clearstream qui avait pour but d'éliminer Dominique de Villepin de la course à la candidature à la présidence de la République. Elle s'est accentuée ensuite avec l’entrée de Madame Ségolène Royal en campagne, pour atteindre son comble un peu plus tard avec la montée de François Bayrou dans les sondages. Dois-je vous le rappeler, sont nombreux les lecteurs convaincus que sous la houlette de Mr J-M Colombani, un grand Journal comme Le Monde n’a pas hésité à opter pour l’autre manière de faire du journalisme – il n’y a qu’à jeter un coup d’œil sur les commentaires qui accompagnent vos articles. Une forme journalistique qui rappelle bizarrement le modèle de la démocratie à l'américaine. Un modèle américain répandu aujourd'hui, et où le seul moyen de contrôler l'opinion publique est de la soumettre à la manipulation au profit des puissances financières et politiques.

....« L’élite doit-elle asservir les mass média comme elle prétend devoir le faire pour imposer des illusions nécessaires pour tromper la bête majorité et la tenir à l’écart ? Il faut se demander si la démocratie est un bienfait ou une menace à écarter. Dans cette phase critique de l’existence humaine, la démocratie est plus qu’une valeur à chérir, elle est peut-être la clé de la survie. » Ces réflexions du linguiste américain Noam Chomsky sur les relations des médias dominants et des systèmes de société dits démocratiques, sont au centre du film : « Chomsky, les médias et les illusions nécessaires »[1]. Auquel je vous renvoie Mr Colombani et compagnie.

.... C'est qu'en bref, on voit bien comment George W. Bush est arrivé à vendre la guerre en Irak aux américains et à leurs alliés, et comment les médias ont joué le rôle principal dans un tel processus de dogme. Mais quoiqu'il en soit, je ne pense pas que les Français souhaitent renier leur modèle de démocratie pour un modèle de démocratie à l'américaine, dans lequel les journalistes, les intérêts financiers et l'état partagent le même lit afin de contrôler le peuple, la masse. Plutôt qu’autre chose, car les Français ne sont pas les Américains et la portée du 11 septembre 2001, ni tous dupes d'ailleurs, il y aura constamment en matière de médias une résistance à féconder. Je dis bien à féconder, car demain ne se fera pas sans Elle. Ne l'oubliez jamais Mr J-M Colombani et compagnie.

Bien à vous,

Ma lecture quotidienne de l'Info

"Ma prière matinale" formulait (Hegel)

A.N


[1] Pendant 4 ans, deux documentaristes canadiens ont suivi Noam Chomsky. Ils ne donnent pas simplement la parole à l’éminent linguiste mais aussi au simple citoyen américain, qui terrifie les autorités et les médias de son pays. Ce film-documentaire montre en deux volets ses réflexions sur le contrôle que les médias exercent dans les démocraties et les moyens de se prémunir contre la manipulation de l’information.

dimanche 13 mai 2007

Le menu Serge Halimi

Présentation de l'éditeur :

De l'Amérique de Reagan à la France de Mitterrand, en passant par la Nouvelle-Zélande, les transformations économiques du dernier quart de siècle n'ont été le produit ni du hasard ni de la nécessité. Si, à partir des années 80, les " décideurs " et les médias du monde occidental ont presque toujours interprété de manière identique les situations de " crise ", c'est que tout un
travail idéologique était intervenu au préalable, c'est que les solutions alternatives au marché avaient été
détruites afin qu'il n'y ait " plus d'alternative ". D'autres interprétations des évènements auraient suggéré d'autres remèdes, mobilisé d'autres forces sociales,
débouché sur d'autres choix. La " mondialisation ", ce fut aussi ce long labeur intellectuel de construction de la " seule politique possible " que favorisa la symbiose sociale entre ses principaux architectes d'un bout à l'autre de la Terre.
Inspirées par des théoriciens de l'université de Chicago, dont l'influence sera considérable au Chili, en Grande-Bretagne et aux États-Unis, les doctrines économiques libérales vont encourager les classes dirigeantes à durcir leurs politiques, à passer d'un système d'économie mixte acceptant une certaine redistribution des revenus à un nouveau capitalisme orienté par les seuls verdicts de la finance. Les artisans de cette métamorphose en tireront un avantage considérable ; pour la plupart des autres, au contraire, ce sera le grand bond en arrière.
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Et du même auteur


Présentation de l'éditeur :

Les médias français se proclament " contre-pouvoir". Mais la presse écrite et audiovisuelle est dominée par un journalisme de révérence, par des groupes industriels et financiers, par une pensée de marché, par des réseaux de connivence. Alors, dans un périmètre idéologique minuscule, se multiplient les informations oubliées, les intervenants permanents, les notoriétés indues, les affrontements factices, les services réciproques. Un petit groupe de journalistes omniprésents - et dont le pouvoir est conforté par la loi du silence - impose sa définition de l'information-marchandise à une profession de plus en plus fragilisée par la crainte du chômage. Ces appariteurs de l'ordre sont les nouveaux chiens de garde de notre système économique..


Segolene Royal. Nous allons continuer